Tu es libre, mais tu m’appartiens

Tu es libre, mais tu m’appartiens

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PhiloSex, L'autre

31 Jan 22

Il est incohérent de vouloir combattre les affres du Patriarcat* et à la fois s’ériger en victime de celui-ci lorsque Monsieur - ou Madame d’ailleurs - est infidèle.

Évoquer le patriarcat aujourd’hui jette un voile sombre sur l’homme, l’opposant à un matriarcat que l’on saurait meilleur (WTF !?). La véritable idée derrière le Patriarcat est la notion de possession. Dès que l’humain est devenu sédentaire, il a dû lutter pour ses terres, défendre sa propriété et la transmettre. La logique a donc imposé la lignée, et avec elle l’appartenance réglementée de ses biens matériels et humains : actes de propriété, règles de transmission, assurance de la descendance (fidélité et propriété de la femme et des enfants) et outil de productions (outils et main d'œuvre).

Mais on voudrait jeter le bébé sans l’eau du bain.

Toutes les femmes (voire tous les hommes) sont d’accord pour déclarer haut et fort que nous sommes des personnes ! et non des choses ! et que cette histoire de propriété a assez duré ! C'est grotesque !

Mais tu continues à être mon mari, ma femme, en vertu de quoi, OK tu ne m’appartiens pas, mais quand même, on trouve pas trop normal que ton corps ou ton attention se départe de ma personne, en témoignent les scandales guère éhontés de ceux qui se voient marauder leur propriété.

Alors quoi ?
S’agirait-il des restes d’une civilisation en voie de disparition ?
La non propriété n’est-elle en somme qu’un vœu pieu ?
L’intention est là mais c’est l’angoisse de l'incertitude qui nous fait flancher et renier en toute mauvaise foi nos grands principes ?
Ou serait-ce notre fantasme de toute puissance qui se fraye une raison dans une nébuleuse perfide ?

Aidez-moi… je n’arrive pas bien à comprendre ce qui nous pousse à tirer à vue sur le patriarcat tout en nous interdisant de nous libérer ce droit sur le corps de l’autre ?

* Ici avec une majuscule et en italique, car sa signification post-moderne comporte bien des implications et accusations qui le tiennent à l’écart de son sens premier.

1 commentaires

Sylvie

31 Jan 2022

En effet personne n’appartient à personne il faut juste savoir dire à l’autre qu’il a besoin, envie d’autre chose, je crois que l’honnêteté est une liberté !

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